La salle de sport
Nos auteurs évoquent très souvent, dans leurs romans, la salle de sport. D’abord parce qu’ils y vont souvent. C’est d’ailleurs dans une salle que les trois fondateurs d’Antinoüs éditions se sont rencontrés et liés d’amitié. Mais surtout, ce décor est pratique pour des auteurs, parce qu’une salle est le monde en miniature. Dans un seul espace, on peut observer les différents comportements humains, tous réunis là, à portée d’observation. Car l’auteur est d’abord un observateur du monde qui l’entoure, dont il extrait ce qui l’a intéressé et pour le réinterpréter sous forme de fiction. Nous allons ainsi nous attarder sur la salle de sport et les personnages qu’on y rencontre. Cet article de blog sera découpé en plusieurs parties, vu qu’il y a beaucoup à traiter. N’hésitez pas à réagir, comme toujours, pour enrichir notre réflexion.
La beauté du visage ou du corps
Observons d’abord ce qui est immédiatement visible : l’apparence des personnages qui fréquentent les salles de sport. Il y a de la diversité, c’est évident. Ceux qui n’en sont qu’au début, ceux qui ont déjà bien avancé et dont les muscles commencent à se dessiner, ceux qui pratiquent depuis des années et qui soulèvent des poids avec une facilité déconcertante. Parmi tous ces stades de l’évolution de la pratique de la musculation, nos auteurs ont observé une sorte de règle. Apparemment, il est rare d’être à la fois beau et musclé.
Lorsqu’un mec a de jolis muscles, qu’il est bien bâti, qu’il a développé à la fois ses bras, son torse et ses jambes, il se trouve que, souvent, il n’a pas un visage très agréable. Au contraire, lorsqu’un mec est mignon, il semblerait qu’il ne prenne pas trop la peine de se muscler correctement : il vient à la salle pour s’entretenir, avoir une silhouette agréable, mais pas plus. Bien sûr, il y a toujours des exceptions, des mecs beaux et bien foutus, mais dans la vraie vie, sans l’aide de Photoshop, ils sont une denrée rare. Pourquoi ce phénomène ?
Il faut, pour répondre à cette question, observer la manière dont nous regardons une personne que nous croisons pour la première fois. Précisons que dans cette situation, on la voit de face. Lorsqu’un hétéro croise une femme, son premier regard vise la poitrine de son interlocutrice. Nous n’évoquons pas les vicieux et libidineux, qui bavent sur les décolletés. Nous parlons de ce coup d’œil qui ne dure qu’une fraction de seconde, le premier contact visuel avec une autre personne. C’est subtil, il faut bien observer les gens pour capter ce regard éphémère. Si vous regardez bien, peu importe quelle femme ils croisent, les hétéros jettent d’abord un œil au décolleté. Sans doute que les philosophes et les sociologues ramèneraient ce réflexe à une époque préhistorique où le mâle jugeait de la fécondité potentielle de la femelle. Lorsqu’un homo croise une femme, il regarde d’abord son visage…
Passons maintenant à ce qui nous intéresse bien plus : le premier coup d’œil qu’un homme porte sur un homme. En la matière, il n’y a pas de distinction entre hétéro et homo. Concernant ce premier contact visuel, nous sommes tous pareils. Il existe deux cas. Soit l’homme en face a développé des pectoraux impressionnants. Dans ce cas, c’est ce que le regard va capter en premier. Il sera attiré par ce torse viril. Les hétéros vont en conclure que ce mec est un sportif et certains vont le jalouser. Les homos vont trouver cela très excitant et s’imaginer le caresser. Mais dans les deux cas, le premier contact se définit comme un regard du torse vers le visage.
Maintenant, croisons un homme qui n’a pas les pectoraux bien développés. Dans ce cas, le premier regard va se focaliser uniquement sur le visage. Les hétéros sans doute pour identifier la personne, savoir si c’est une connaissance ou un inconnu. Mais aussi pour juger, la beauté ou non d’un visage masculin modifie également les attitudes des hétéros. Les homos vont, dans ce visage, principalement juger de la beauté du mec, s’il se classe non pas dans la catégorie des connus ou inconnus mais dans celle du mignon ou du moins mignon.
Ainsi, le premier regard qu’un homme porte sur un homme passe du torse au visage ou directement du visage pour redescendre et juger le reste. On comprend alors ce que nous avons évoqué plus haut. Les mecs qui se savent moyennement beaux, au niveau du visage, seront motivés à développer leurs muscles et surtout leurs pecs. Parce que d’instinct ils savent que le premier regard de la personne croisée sera immédiatement attiré par leur torse, avant de remonter vers leur visage. La première impression sera donc positive. C’est ce que nous cherchons tous : donner une bonne impression. Le mec déjà mignon, lui, n’est pas motivé à faire cet effort. Il sait que le regard de l’autre sera instantanément capté par son visage, puisque la nature a réussi son travail, avant de redescendre le long du corps, qui devient secondaire.
Tout est une question de première impression.
Observez autour de vous. Observez votre premier regard sur une personne. Voyez comment, instinctivement, vos yeux balaient l’homme que vous avez en face de vous. Du torse au visage ou du visage au torse ? Et dans chaque cas, est-ce que votre interlocuteur a un beau visage ou non ? Vous pouvez procéder à cette observation n’importe où, même si à la salle de sport c’est plus facile puisque les mecs sont moins vêtus…
Les motivations
Il n’est pas évident de se motiver pour se rendre à la salle de sport régulièrement. Bien souvent, on s’y inscrit lors des périodes de bonnes résolutions, à la rentrée de septembre, en début d’année ou avant l’été pour briller en maillot de bain.
Le premier conseil que nous pouvons donner, qui permet de pratiquer un sport sur la durée, c’est de le faire pour soi. Il ne faut pas débuter en étant poussé par quelqu’un d’autre. Par exemple, beaucoup s’inscrivent à la salle avec un ou des amis. Le problème est que la source de motivation est extérieure et, lorsqu’on observe ces petits groupes, on se rend compte que quand un des membres arrête, les autres suivent. S’entraîner ensemble, c’est super, mais il faut être sûr de pouvoir continuer seul, au cas où.
Ne pas avoir de motivation externe, c’est aussi éviter de se rendre à la salle pour plaire à quelqu’un ou entrer dans un moule. Bien sûr, devenir plus séduisant est ce qui en découle, mais afin de ne pas perdre la motivation il faut vouloir atteindre des objectifs uniquement pour soi, sans dépendre de l’avis des autres. En résumé, il faut vouloir se plaire à soi ! Car ce qui nous pousse à nous inscrire est bien souvent le fait que nous sommes insatisfaits de notre corps, de l’image que le miroir nous renvoie au quotidien.
Généralement, on veut perdre du poids et se muscler, pour avoir une silhouette plus agréable. C’est ainsi pour soi-même qu’il faut s’inscrire dans une salle de sport, c’est la meilleure manière de garder la motivation. Enfin, pour cela il faut éviter deux écueils : l’impatience et les mauvaises comparaisons.
Il ne faut pas être impatient. Se forger un beau corps prend du temps. Avec des périodes de progrès fulgurants, d’autres de stagnation. Sans aide chimique, il faut plusieurs mois pour atteindre ses objectifs. Afin de ne pas se démotiver, il est nécessaire de se féliciter à chaque étape. Vous devez être votre propre coach, car vous êtes le meilleur dans ce domaine. Et pour bien faire, il ne faut pas trop se comparer aux autres. C’est une erreur qui est assez commune.
L’intérêt de la salle de sport est évidemment de pouvoir regarder les autres sportifs. Et la comparaison est instinctive, on se mesure en permanence à notre prochain. Il faut des modèles, c’est certain. Et quel meilleur endroit que la salle de sport pour mater des beaux corps ? Ceux qui ont déjà réussi ne le cachent pas. Soit ils portent des vêtements très près du corps, soit ils sont carrément en débardeur. Ce serait pas mal d’autoriser ceux qui le veulent à rester torse nu, mais avec la recrudescence de la pudeur il ne faut pas trop rêver.
On a donc tendance à se fixer des objectifs en voyant les corps bien faits. Pour que cela soit efficace, et que la motivation ne se transforme pas en déprime, il faut garder à l’esprit que chacun a sa propre morphologie. Si vous êtes plutôt fin de nature, n’admirez pas ces mecs massifs qui ont des gros muscles et des pecs impressionnants. Se comparer, pour se motiver, c’est essentiel, mais il faut bien choisir votre modèle. Préférez quelqu’un de proche de votre morphologie, qui a déjà réussi à progresser au niveau musculature. La beauté du corps est une question de proportions, il faut que l’ensemble soit équilibré et cela dépend entièrement de la morphologie de base.
Enfin, ne nous le cachons pas, la motivation vient principalement des beaux gosses que l’on peut observer dans une salle de sport. Rien que le fait d’être entouré par des hommes est une motivation en soi. Parce qu’il y a, quoi qu’il arrive, un esprit de compétition. On a envie de briller, de se montrer fort, c’est instinctif. Quand on est seul dans la salle, parce que parfois ce genre de chose arrive, la motivation est moins grande. Par contre, quand on est entouré par des mâles, soudain on va avoir envie de porter plus de poids, juste pour montrer qu’on en est capable.
Et bien sûr si, en plus, dans le lot il y a des beaux gosses, la motivation arrive à un pic. Parce que nous avons tous envie de plaire. Le but n’est pas nécessairement de faire des rencontres, de trouver un rencard. Même sans cela, au fond on a toujours envie de séduire, d’être beau, de se montrer sous son meilleur jour. Il y a cette volonté d’être remarqué par les beaux spécimens mâles. Ce genre de chose aussi est instinctif, c’est dans notre nature.
Au début, vous serez dépendant des beaux gosses pour vous motiver. Mais au fil de votre transformation, vous allez vous-même devenir un modèle. C’est une autre forme de motivation. Au bout d’un certain temps, d’autres vont commencer à vous regarder, avec une certaine envie, celle d’atteindre votre niveau. C’est à cela qu’on sait que les progrès sont visibles et qu’on est sur la bonne voie. C’est finalement ce que l’on veut atteindre : attirer les regards.
On se motive donc à la fois pour soi, mais jamais loin il y a l’envie d’être plus attirant, d’être regardé. C’est ce qui fait que la salle de sport est l’endroit où l’on progresse le plus, grâce à cette double motivation.
Les vestiaires
On ne peut pas parler des salles de sport sans évoquer les vestiaires. Souvent des lieux de fantasmes, il n’y a qu’à regarder le nombre de vidéos excitantes sur ce thème. Est-ce que c’est aussi sexy dans la réalité ? On y a surtout vu une évolution de la pudeur, qui a pris de plus en plus d’importance. Pourtant, c’est un lieu crucial. Nous avons démontré plus haut qu’instinctivement on cherche à se comparer aux autres. C’est déjà pas mal dans la salle, mais évidemment, quand les hommes se changent, on peut en voir plus.
Certains ont connu l’époque où cela ne posait pas de problème de se regarder mutuellement. Les mâles étaient fiers de leur corps et ne se gênaient pas de se montrer devant les autres. Il est vrai que parfois on se demande pour quelle raison on fait du sport, pourquoi on se forge un corps bien musclé, bien proportionné. Ceci alors qu’au final peu de personnes peuvent le voir. Dans la vie courante, on est habillé, il n’y a que ceux qui partagent notre intimité qui peuvent profiter des beaux muscles. À la limite, on se dévoile aussi à la piscine ou à la plage, mais ce sont des occasions exceptionnelles. Alors, le vestiaire était le lieu où l’on pouvait se montrer et beaucoup acceptaient le regard des autres, parce que c’est le but de la musculation : donner envie.
On évoque cette époque où cela ne choquait pas de voir des hommes nus dans le vestiaire. Nous ne parlons ici que de ceux de la salle de sport, quand il s’agit d’une équipe, de foot, de rugby ou autre, les règles sont différentes. Certains n’ont jamais connu ce temps où on se baladait sexe à l’air, sans aucun complexe, devant de parfaits étrangers. Et pas juste rapidement, on était totalement à l’aise avec la nudité. Une étape elle aussi importante, puisque forcément on regarde et on se compare. Tout est comparaison entre les mâles. Est-ce que seuls ceux avec un bel outillage se montraient à poil ? Loin de là, et c’est ce qui était bien. On pouvait en voir de toutes les formes, de toutes les tailles. C’était la réalité.
Puis, la nudité est devenue moins acceptable. La pudeur a commencé à gangréner les vestiaires. C’est allé assez vite, puisque certains ont connu les deux extrêmes au cours de leur vie. À un certain stade, il est devenu déplacé de se montrer nu trop longtemps, devant d’autres hommes. Le strict nécessaire restait acceptable, le temps de baisser son short pour enfiler un boxer. Et encore, de plus en plus certains se sont mis à passer une serviette autour de leur taille pour franchir cette étape, afin que personne ne voie un morceau de chair qui pourrait choquer les prudes. Durant la phase de transition, quelques-uns ont continué à se montrer nus sans complexe. Mais l’effet de groupe a fini par totalement faire disparaître cette pratique.
Aujourd’hui il est devenu rare de voir des hommes à poil dans les vestiaires. On peut encore en surprendre rapidement, mais même le fait de regarder est devenu quasiment interdit, du moins est très mal perçu. Les mâles ne sont-ils plus fiers de ce qu’ils ont entre les jambes ? Nous espérons que si. La raison est plutôt culturelle, on masque de plus en plus le corps. Désormais, même le simple fait d’être torse nu génère de la gêne. On ne reste pas trop longtemps sans le haut. On en voit même entrer dans les douches tout habillés et en ressortir également habillés. C’est devenu presque choquant de se balader uniquement avec une serviette autour de la taille, alors que nous sommes entre hommes.
Cela ne vient pas d’une éventuelle crainte de partager son vestiaire avec des homosexuels qui pourraient être excités par ces beaux corps. La raison est ailleurs. Car des homosexuels, il y en a toujours eu dans les vestiaires, et cela ne dérangeait personne. Au contraire, comme nous le disions au début, les mâles appréciaient d’être regardés, désirés. Puisqu’ils passaient leur temps à se forger des beaux corps, ces regards étaient une forme de validation du travail accompli. Maintenant, on se cache, il n’y a plus de confiance, on a peur de choquer. La pudeur a gagné cette bataille.
Espérons qu’elle n’a pas gagné la guerre et que nous reviendrons à plus de souplesse. Être nu dans un vestiaire, ce n’est pas de l’exhibitionnisme, c’est juste normal. Le lieu est fait pour, en quelque sorte. Puisque c’est là qu’on se change, qu’on se douche, qu’on se sèche. Il faut beaucoup de contorsions pour éviter de montrer des parties « osées » du corps. Il était tellement plus simple de sortir de la douche à poil, de se sécher tranquillement devant les autres, avant de se rhabiller. Et c’était important pour tout le monde, pour pouvoir se comparer. Si maintenant, la nouvelle génération n’a pour seule référence que ce que l’on voit sur Internet, nous sommes en train de fabriquer des générations de frustrés. Il faut voir le corps d’autres mâles en vrai pour pouvoir établir une comparaison crédible. Dans la vraie vie, il n’y a pas de Photoshop et du coup on développe moins de complexes.
Les douches
La suite logique, après les vestiaires, est d’évoquer les douches. Elles ont aussi subi le sort de la pudeur grandissante. Nous sommes nombreux à avoir connu l’époque où, dans les salles de sport, la seule option pour se laver après l’entraînement était de passer par les douches collectives. Autant dire que cela ne gênait absolument personne, tout paraissait parfaitement normal. Parce que ça l’est ! Il ne devrait jamais y avoir aucune gêne à se laver avec d’autres hommes. Puisqu’une fois de plus, le but n’est pas une forme d’exhibition, il s’agit simplement du côté pratique. Car oui, les douches collectives sont plus pratiques que les individuelles.
On se déshabille, on passe quelques minutes sous l’eau, on repart. Il n’est pas question d’y rester une demi-heure. Cette douche est juste faite pour enlever la transpiration. Pour ne pas incommoder les collègues pour ceux qui font leur séance de sport tôt le matin avant de se rendre au travail. Sans doute que certains n’appréciaient pas de devoir se montrer nus devant des inconnus, mais ils étaient la minorité. De toute façon il n’y avait pas de choix, on se retrouvait ainsi ensemble sous la douche. Les films de petite vertu ont déformé notre vision de ce moment, le transformant en une incitation au sexe. La réalité était totalement différente, évidemment. Même si on se regardait mutuellement, il n’y avait aucun débordement.
Les douches collectives sont encore assez répandues dans les stades municipaux. Sans doute parce que le coût d’une modification est élevé. Mais surtout parce qu’on y garde le côté pratique. Car par exemple, quand les douches sont individuelles, vu qu’il y en a forcément moins, il faut attendre que les autres finissent de se laver pour pouvoir y accéder. Ce qui ne serait pas gérable dans un stade où ce sont surtout des équipes qui s’entraînent. Mais n’oublions pas que même dans ces douches, il y a parfois une once de pudeur, certains se lavant en boxer…
Pour ce qui concerne les salles, l’évolution s’est faite par étapes. Dans un premier temps, la plupart se sont mises à proposer les deux options. Un coin douches collectives et quelques cabines individuelles. C’était finalement une assez bonne solution, puisqu’ainsi chacun pouvait opter pour ce qu’il trouvait le plus confortable. Autant dire que lentement, les douches collectives ont été délaissées. Puisqu’on pouvait se cacher, pourquoi se montrer devant tout le monde ? Malgré tout, pendant longtemps certains ont gardé l’habitude d’utiliser les douches co, pour leur simplicité. On y arrive nu, on en sort nu, c’est rapide. Dans la cabine individuelle on entre en boxer ou parfois tout habillé, on enlève les fringues, on se douche aussi longtemps qu’à la maison, on se sèche, on remet un boxer… c’est beaucoup plus long.
Mais la pudeur écrase tout. Et désormais, ce qui était la norme est devenu l’exception. Car maintenant, dans les salles, toutes les douches sont individuelles. On ne montre plus son corps devant les autres. Il faut se cacher un maximum. Et tant pis si c’est moins pratique, que parfois il faut attendre son tour, nous n’avons désormais plus le choix.
C’est dommage, les douches collectives étaient des lieux conviviaux. Pas dans le sens où l’on y discutait comme des dingues. Mais au moins, nous y étions à égalité, c’est-à-dire nus. Et puis, on pouvait voir la réalité. Des vrais corps, des vrais sexes, pas uniquement ceux que l’on mate sur Internet. Si maintenant on ne peut plus réellement observer des mecs de la vraie vie, que reste-t-il comme référence, comme points de comparaison ? Les hommes que l’on voit dans les films pornos, qui sont forcements choisis pour leur physique et parce qu’ils ont un sexe avantageux. Où les images sur les différents réseaux sociaux, des images qui elles peuvent être carrément trafiquées par Photoshop.
On ne regrette pas la disparition des douches collectives parce que cela empêche de mater des mecs à poil. On se dit juste que, peut-être, nous sommes en train de créer des générations de frustrés. Des jeunes hommes qui ne se compareront plus qu’avec ce qu’ils voient sur Internet, n’ayant plus accès à de véritables corps, à la réalité des choses. Il n’y a pas meilleure solution pour laisser se développer d’énormes complexes.
La tenue
Nous avons évoqué ces moments durant lesquels on montre véritablement son corps aux autres, dans les vestiaires ou sous la douche. Ces endroits où il est difficile de tricher, de ne pas réellement dévoiler ses formes. Bien sûr, certains n’ont aucune gêne à s’exhiber, parce qu’ils sont super bien foutus. Mais pour la grande majorité, il y a une certaine honte à se montrer. Ce qui est logique : si on s’inscrit dans une salle, c’est que l’on veut transformer son apparence, un corps que l’on n’apprécie pas de regarder dans le miroir, auquel on trouve beaucoup de défauts.
Bien sûr, on passe la majeure partie de son temps dans la salle. On réfléchit ainsi à la façon de se vêtir. Soit pour mettre son corps en valeur, soit pour le cacher. Quand on est bien foutu, c’est assez simple. Dans ce cas, les vêtements sont généralement serrés. Cela ne se fait pas de pratiquer son sport torse nu, donc on opte pour des débardeurs moulants, mais aussi un short ou un jogging très proche du corps. Une façon de montrer son anatomie tout en étant habillé.
Quand on n’est pas encore fier de son apparence, on essaie de la cacher. Enfin, il y en a toujours qui s’en fichent et qui portent des fringues bien serrées même si cela dessine leur gros ventre. C’est pas mal de ne pas se soucier de l’image qu’on projette. Mais ce n’est pas l’état d’esprit de la majorité. On ne vient pas à la salle pour séduire, par contre, on soigne quand même son apparence pour ne pas être jugé. Il ne faut pas non plus flotter dans ses vêtements, le but est simplement d’essayer de cacher ces formes que l’on veut faire disparaître avec des heures de transpiration. Dans ce cas, il faut faire attention à la longueur du tee-shirt. Beaucoup d’exercices le tirent vers le haut et dévoilent une partie du ventre… Souvent la zone la plus difficile à sculpter.
Pour ce qui est du bas, c’est bien plus simple. Les hommes prennent surtout du bide, les jambes sont épargnées et souvent très jolies. Le short est ce qu’il y a de plus répandu. Généralement en matière synthétique et sombre. Parce que c’est plus élégant et aussi parce que c’est pratique. Certains mettent encore des shorts clairs en coton. C’est beau, mais attention à la transpiration. Avoir une traînée de sueur le long des fesses, ce n’est pas super glamour. Pareil pour ce qui est du jogging.
Si on ne veut pas séduire à la salle, on cherche quand même à plaire. Parce que tout le monde se regarde, c’est d’ailleurs ce qui gêne certaines personnes. Pourtant, c’est tout à fait normal. D’abord, parce qu’on marque une pause entre chaque série, personne n’est en permanence en train de soulever des poids. Alors, même s’il y a l’option d’avoir les yeux rivés sur son téléphone entre chaque exercice, beaucoup en profitent pour regarder autour d’eux. Afin de voir ce que les autres font, pour trouver des idées de nouveaux exercices. On fonctionne par imitation.
On peut partir du principe que notre coach, c’est tout le monde. Dans le sens où il faut observer ce que les autres font, pour ensuite essayer de reproduire les mouvements. Il y a les exercices de base, faciles à comprendre. Mais certains ont des utilisations intéressantes des appareils disponibles dans la salle. Il ne faut ainsi pas se priver de regarder, pour progresser. Tout ne fonctionne pas pour tout le monde, il faut trouver ce qui nous convient, mais pour y parvenir il ne faut pas hésiter à tenter des nouveautés.
Et puisqu’on regarde, eh bien d’autres nous regardent. Et nous avons tous envie de plaire. Ce qui est beau, chez un sportif, au-delà d’un corps bien fichu, c’est quand une bosse se dessine. Tout le monde la voit et tout le monde la regarde, il n’y a pas que les homosexuels qui posent leurs yeux entre les jambes des mecs. Pour avoir une belle forme, généralement il faut porter un boxer bien taillé, et un short ou un jogging serré juste ce qu’il faut. Certains font du sport sans sous-vêtement, ce qui est agréable à mater. Ce n’est pas pour rien que les joggings gris sont si populaires. Ils permettent de parfaitement dessiner la bosse. C’est peut-être con, mais à ce niveau il y aura toujours une compétition. À celui qui a la plus grosse. Il ne faut donc pas hésiter à se mettre en valeur.
La tenue est importante, mais la personne à laquelle elle doit plaire, c’est en priorité vous. Ne jamais oublier que pour garder la motivation il faut faire du sport pour vous, pour personne d’autre. Alors, la tenue idéale est celle dans laquelle vous vous sentez à l’aise. Mais aussi celle qui vous fait apprécier le reflet que vous voyez dans les nombreux miroirs de la salle de sport.