Le processus créatif
Andrew – 10 mai 2024
Durant le processus d’écriture, je m’inspire beaucoup de ce que j’observe autour de moi. Je pense qu’on ne peut pas donner de consistance à des personnages sans être inspiré par le réel. Et il y a de quoi faire !
Dans mes romans, j’évoque souvent l’ambiance de la salle de sport. Ce n’est pas un hasard, puisque j’y vais tous les jours. C’est là que j’observe les autres. La salle est une société en miniature, on y retrouve tous les types de personnes. Surtout, bien sûr, les sportifs sont légèrement vêtus, ce qui facilite l’observation. En plus, j’ai le temps, entre chaque exercice, de les étudier.
Évoquons un exemple concret, d’un mec de la salle qui va définir le physique de l’un de mes personnages. J’ai croisé sa route deux fois cette semaine et son corps, je dois bien le dire, a une forme de perfection. Parce qu’il n’y a pas de canon de la beauté unique, différents corps peuvent être considérés comme beaux, pourvu qu’il y ait une harmonie.
Lui, il a réussi à se sculpter des jolis muscles. Je ne peux voir que le haut, puisque pour l’instant il est toujours venu en jogging. Heureusement qu’au-dessus il met un débardeur. Il est fin, mais ses bras sont bien musclés, quand il fait ses exercices ou même au repos. Des biceps dessinés, c’est quand même magnifique.
Ses pecs, évidemment, ressortent également. Ce sont les deux éléments que l’on travaille en priorité lorsque l’on pratique la musculation. Mais il a aussi réussi à se tailler un dos puissant. Comment je le sais ? Les vestiaires sont pour l’instant en travaux, donc certains, dont lui, se changent directement dans la salle, à la vue de tous. Et grâce aux miroirs, j’ai pu assister à son déshabillage.
Surtout qu’un mec qui fait tellement d’efforts et qui sait qu’il a un beau corps, ne rechigne pas à se montrer. Au contraire, je crois que s’il pouvait rester torse nu pendant toute sa séance, il le ferait. Et ce serait un plaisir pour les yeux. Bref, entre le moment où il a enlevé son tee-shirt et celui où il a enfilé son débardeur, j’ai pu observer son dos. Quelle puissance ! Que de muscles !
Même si je prends le risque de me faire remarquer, je passe du temps à bien observer ce genre de sportif. Pour mémoriser les formes, pour regarder les détails de la musculature. Parce que c’est agréable, et aussi pour ensuite pouvoir enrichir les descriptions dans mes romans.
Il faut que ce soit réaliste. Je n’aime pas quand, dans certains livres, je n’arrive pas à visualiser les personnages, leur physique, parce qu’il y a des incohérences. De mon côté j’essaie de me forcer à travailler sur ce point, pour tenter de devenir plus précis. Il faut laisser une part d’imagination aux lectrices et aux lecteurs, mais il faut quand même les guider.
Je serais curieux de savoir comment vous imaginez les personnages de mes romans. Est-ce que ce que vous visualisez correspond à la façon dont moi je les vois ? Je pense que cela restera pour toujours un mystère. Car si l’auteur se base sur ce qu’il a observé pour détailler ses personnages, de l’autre côté les lecteurs les visualisent à partir de leurs références dans la réalité.